Avis "Le pays de l'absence" de Christine Orban



Bonjour les lecteurs!

J'ai très rapidement terminé "Le pays de l'absence" de Christine Orban, et il faut donc que je vous parle de ce récit. J'avais beaucoup d'attentes quant à ce récit, étant donné que c'est un sujet qui me touche. Cela fait un moment que je l'avais repéré, puis quand je l'ai vu sur le site momoxshop pour 2.37€, je me suis dis que c'était l'occasion.
Je l'ai aux éditions Albin Michel, qui, si vous l'achetez neuf, coûte 15€ (ce qui, encore une fois, je trouve est plutôt cher quand on voit qu'il ne fait même pas 200 pages...).

Voici le résumé:

"Minuit. Tandis que je travaille, tu as fait irruption dans mon bureau traînant une couverture, un pull panthère noué autour du cou sur ta chemise de nuit rose pâle pour me dire que tu as froid. Je te raccompagne dans ta chambre. Tu es si frêle, je n'ose même plus poser une main sur ton épaule de peur de te bousculer. Tu avances un pied devant l'autre, centimètre par centimètre... J'ignorais que la fin ressemble au commencement, que les mamans finissent par devenir des enfants, que les plus aguerries d'entre elles, celles qui furent avocates ou femmes d'affaires se recroquevillent un jour et ne savent parfois même plus marcher. Jamais je n'ai eu l'impression d'avoir un appartement aussi grand, le chemin n'en finit pas. »
Et si un jour nous devenions les parents de nos parents ? Si irrémédiablement, les rôles s'inversaient avec le temps ?" 
Le livre fait 176 pages, et comme je vous le disais, c'est plutôt court étant donné qu'en plus, l'écriture est assez grosse. 

Nous accompagnons ici la narratrice, dans une sorte d’Ode à sa mère, à ce qu'elle était avant de tomber malade et d'être accablée par l'Alzheimer, mais aussi à ce qu'elle est devenue à cause de la maladie. 
Le point que j'ai apprécié, est celui qui nous permet (en tant que personnes ayant vécu une épreuve similaire) de pouvoir reconnaître certaines situations, certains doutes, et finalement de pouvoir sentir que l'on est moins seuls.

En revanche, j'ai eu l'impression que la narratrice reprochait à sa mère tout ce qu'elle a pu être au cours de sa vie, mais aussi ce qu'elle n'est plus maintenant qu'elle perd la mémoire et qu'elle régresse. 
En fait, pour être franche, j'ai eu l'impression que ce livre était (pour l'auteure, la narratrice) le moyen de vider son sac, d'enlever le poids que sa mère a pu être sur ses épaules tout au long de sa vie, et d'autant plus maintenant qu'elle est atteinte de cette pathologie. 
Elle reproche à sa mère d'avoir été centrée sur elle-même, d'avoir été cette mère-fille quand elle était plus jeune, et qu'aujourd'hui, cette situation continue de plus belle. 

Elle fait comprendre au lecteur combien c'est difficile de voir une personne qu'on aime se faire écraser, dominer, et déformer par l'Alzheimer. Elle est submergée par ce changement, et ne sait pas comment réagir avec sa mère pour qu'elle soit le plus apaisée possible tout en espérant que celle-ci revienne à elle. 

Je ne sais pas vraiment comment prendre ce récit.
Pour moi, il semble rempli de regrets, de reproches, d'incompréhension.
Pour la partie où la narratrice parle de sa mère au moment où la maladie l'a déjà touché, il y a des choses que je peux comprendre: le fait qu'on ne sache pas vraiment comment réagir, qu'on soit un trop-plein d'émotions, de lassitude. 
Pour le reste, je ne sais pas quoi en penser. Dans son récit, l'auteure dit qu'il y a des questions qu'elle n'a jamais eu l'occasion de poser à sa mère, et qu'il y aura donc des choses qu'elle ne saura jamais. 
Comme je l'ai dis plus haut, je pense que ce récit était un moyen de sortir ses émotions enfouies, puisqu'elle n'avait plus l'occasion de le faire avec sa mère, qui ne comprendrait pas dans l'état où elle se trouve. 

Je pense que c'est un livre qui peut être intéressant si le côté "pathologie", et "vie de famille" autour de celle-ci est un sujet qui vous inspire. C'est un moyen d'avoir le point de vue d'une personne qui doit faire face à la maladie de sa mère, et qui, malgré les ressentiments qu'elle peut avoir, a le devoir de s'en occuper.
D'un point de vue psychologie, je pense qu'il y a de quoi creuser. 

Pour ma part, j'ai du mal à dire si j'y ai trouvé mon compte. 

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J'en ai terminé avec cette chronique! J'espère qu'elle vous aura plus.
N'hésitez pas à me dire si vous avez déjà lu ce livre et ce que vous en avez pensé! 

En attendant le prochain article... Bonnes lectures!


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